tour bel-Air

L’érection de la tour bel-Air à Lausanne, dans les années 30, a fait l’objet d’une immense controverse à l’époque.
Il est passionnant de relire près de 80 ans plus tard les arguments des uns et des autres dans l’ouvrage « La tour Bel-Air » de Bruno Corthésy, publié en 1997. Outre sa laideur, c’est surtout sa symbolique qui posa problème à certains, et le fait qu’en s’érigeant au dessus de la cathédrale, elle illustrait la folle vanité des hommes, à l’image d’une mythique tour de Babel.

Saviez-vous qu’une discothèque (Le Grenier) a existé en haut de la tour ? S’il semble difficilement possible aujourd’hui d’installer une boite de nuit au sommet d’un immeuble d’habitation, ce fut pourtant le cas de 1970 à 1979.
ci-dessous un article de Julien Magnollay dans les 24 heures:

Je me souviens très bien de cette disco, s’enthousiasme Chantal Kurz, 55 ans. C’était le milieu des années septante. Je sortais beaucoup la nuit. Je travaillais au quatrième étage de la tour Bel-Air, chez Orell Füssli. A 17 h, je montais au sommet du bâtiment, pour suivre des cours de rock’n roll avec Rodriguez, un ancien champion du monde de danse. A 19 h, je descendais pour aller manger au restaurant qui se trouvait au pied de la tour. Puis à 22 h, je remontais au quinzième étage, pour danser au Grenier… jusqu’à 3 h 30! Quatre heures après, je travaillais… J’avais 20 ans.

La discothèque Le Grenier a occupé les 14e et 15e étages de la tour Bel-Air, de 1970 à 1979. Avant, l’endroit était occupé par un tea-room (une crémerie, comme on disait dans les années trente). «Aujourd’hui encore, des couples de personnes âgées viennent frapper à notre porte pour voir les lieux, confie Cristiana Bolli-Freitas, membre de Bread and Butter, un bureau de communication et de design installé au 14e étage. Ils nous disent que c’est là qu’ils se sont connus, lorsque c’était une disco. Quand on a repris les locaux, la moquette était encore verte est des miroirs étaient collés sur les colonnes.» Un escalier en colimaçon reliait à l’époque les 14e et 15e étages.

La musique était résolument disco, le public jeune. On y organisait aussi des thés dansants. La décoration? Les personnes interrogées ne semblent se souvenir que d’une chose: l’incroyable vue qu’on avait depuis le sommet du seul gratte-ciel lausannois.

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