Le film « Renoir », qui met en image le travail quotidien du célèbre peintre dans la dernière partie de sa vie, m’a laissé un sentiment très mitigé.
On peine d’abord à comprendre où a voulu en venir le metteur en scène. De quel Renoir raconte-t-il l’histoire ? Du père, ou du fils Jean Renoir ? A moins qu’il s’agisse d’un portrait d’Andrée, sans doute le personnage principal du film. De ce non-choix résulte une trame un peu confuse, une absence de fil conducteur faisant ressembler le film – c’est sans doute l’effet recherché – à uns succession de touches impressionnistes. Il y a bien sûr la beauté du paysage, la lumière, les mabiances fort bien rendues… et la beauté d’Andrée, personnage attachant en quête de liberté. Mais cela ne suffit pas. On s’ennuie un peu, on attend en vain que le film décolle. Si, au moins, il y avait une dimension historique et documentaire à laquelle se rattacher… Mais on apprend rien de la vie du peintre, et si peu de choses sur son art, son originalité, les liens qu’il entretenait avec les artistes de l’époque…
Au final, on reste sur sa faim.
Renoir, un film de Gilles Bourdos, sortie en 2013.
